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DÉCUIRASSEMENT REICHIEN ET MASSAGES
Dis jean, tu t'es intéressé aux
travaux de Reich ?
Si oui, parle moi de ta vision du décuirassement, stp ?
Virginie.
Trois directions
Trois directions fondées sur Reich s'ouvrent pour traiter le décuirassement :
1°) le travail sur les nœuds de blocages "reichiens"
Le massage utilise les bienfaits d'essences de plantes pour complémenter son action.
Pourquoi une thérapie ?
Il est de la thérapie comme du jardinage ! il ne sert à rien de bêcher et désherber si on n'a rien à planter de nouveau pour mettre à la place. Sinon les mauvaises herbes vont s'établir de plus belle avec une vigueur inégalée !!
La "déontologie" , l' "éthique" des "thérapeutes" impose de ne pas influencer les patients par les idées personnelles du thérapeute !
Alors on va laisser les gens continuer
dans les mêmes erreurs !!
alors la cuirasse se
renforce au lieu de s'effacer !
La cuirasse a comme origine une défense contre le manque d'amour naturel.
Si la thérapie ne conduit pas à l'amour naturel, c'est la chute à nouveau, ou plutôt dans l'installation dans une situation de besoin permanent de thérapie, situation fort lucrative pour .. le thérapeute : clientèle fidélisée !
Origine de la cuirasse
L'essentiel de la cuirasse
vient du traumatisme subi par le jeune enfant. il s'agit essentiellement du manque d'amour
qui se traduit par des brutalités, des violences, des humiliations qui lui
sont infligées par la famille et répétées par l'école, le système,
la morale.
Ces blessures seront d'autant plus enfouies dans la mémoire qu'elles auront
été plus traumatisantes. L'enfant à qui toute spontanéité naturelle a été interdite, puis
l'adolescent dans les interdits sexuels, puis l'adulte, se construit une
cuirasse qui est destinée à le protéger mais qui va l'endurcir et interdire des contacts d'amour avec les
autres.
Depuis notre naissance, notre corps tout entier a été discipliné, réprimé, trop peu caressé et aimé. Nous avons dû nous insensibiliser et nous cuirasser pour résister et survivre, dans un système de société malade.
Cette cuirasse corporelle et caractérielle nous protège des autres mais nous en sépare également. Bloquant nos sensations et faussant nos émotions, elle nous sépare de nous-même et de notre corps, nous faisant vivre par procuration des sentiments névrosés et des désirs falsifiés tels que Égoïsme, Envie, Jalousie, Pouvoir, Fidélité, Frivolité, Possession, Domination, Propriété, Richesse, Égocentrisme, Exclusivisme, Séduction, Soumission, etc.
Dès lors, comment espérer - même en ayant les plus belles idées - se sentir bien ensemble, avoir le goût de vivre proche des autres ? Comment faire, ayant compris que l'animal humain est fait pour vivre en société dans un amour naturel ?
Si on ne peut plus se sentir, c'est à dire se rencontrer, se toucher, s'étreindre, s'aimer, que valent alors nos contacts, nos rencontres, nos échanges ?
L'être cuirassé
L'être cuirassé ne sent plus ses blocages, n'a plus d'emprise sur eux, et ne peut pas retrouver le contact avec lui-même. Il n'arrive pas à ressentir les personnes et les situations, il réagit selon les modèles appris. Finalement, il n'arrive pas à s'aimer, être aimé ou à aimer.
Il remplace sans en avoir conscience ce besoin d'aimer dans une rationalisation de l'amour, dans un besoin d'amour et d'harmonie universelle, dans un amour spirituel et une mentalisation de sa vie. Tout ce qui vient du sexe, du corps, du mouvement spontané, de l'énergie, du désir, est alors refoulé, mis de coté, jugé auxiliaire, "reformaté" par une rationalisation de la conscience.
Très souvent, cette cuirasse corporelle va se traduire par des comportements appelés névroses.
Ces névroses sont principalement les substituts adultes au manque d'amour de
l'enfant : jalousie, envie, possessivité de l'autre, exclusivisme,
masochisme, pudeur, exhibitionnisme, etc.
Ces névroses peuvent être spécifiques du garçon éduqué en
"homme" : recherche de pouvoir, perfectionnisme, machisme, donjuanisme, misogynie, etc.
Ces névroses peuvent être spécifiques de la fille éduquée en
"fille" : dépendance, non-identité, dénigrement de soi et
sacrifice aux autres, non-autonomie, jeux de séduction, etc.
En tant que somme des expériences vécues et incrustées dans le corps et dans le comportement, la cuirasse comporte au moins deux couches : la couche musculaire, plus facile à observer et à atteindre, reflète la couche mentale, plus profonde et nécessitant un travail psychothérapeutique à beaucoup plus long terme pour être modifiée.
Le travail se déroulera donc d'abord sur le corps, détenteur premier des blocages, mais aussi sur le mental, sur la prise de conscience d'une manière de vivre qu'il devient nécessaire de corriger.
La thérapie qui ne ré-éduque pas au contact, au ressenti et à l'amour
est forcément vouée à
l'échec.
Dans ma pratique, la thérapie va utiliser principalement le massage, le ré-apprentissage au contact, au plaisir et à l'échange sans interposition des interdits de la morale et des névroses comportementales. De façon collatérale, j'aide l'expression émotionnelle et le revécu, s'ils se présentent.
On comprend pourquoi le masseur doit
faire preuve d’une extrême prudence lorsqu’il commence à dénouer les
blocages : en agissant de façon précipitée, il risquerait en effet de déstructurer
la personne et de la plonger dans une dissociation plus grave que celle dont
elle souffre au moment où elle le consulte. Dans la mesure où le muscle «est
à la fois le support matériel avec lesquels s´écrit l’histoire de
l’individu», et son lieu d’archivage.
Si l’objectif consiste à atteindre la cuirasse génitale, adaptative,
mobile, supportant l’authenticité et la spontanéité, il importe donc de
prendre en considération le temps de gestation naturel de chaque individu. On
se donne ainsi la chance de lutter à l’avance contre un phénomène
important que Reich appelle la «rémanence cachée» de la cuirasse, désignant
par là le retour du refoulé, retour dont l’un des exemples caractéristiques
est la «viscosité de la libido». En favorisant une approche trop rapide, on
laisse libre cours aux résistances qui laissent croire à leur élimination
alors qu’elles maintiennent subtilement la cuirasse névrotique réglée sur
l’angoisse ou, dans les cas plus graves, la cuirasse biopathique réglée,
elle, sur la haine. En allant plus loin, on peut dire que la précipitation
comporte le très grave désavantage de ne pas permettre, si le travail avance
de manière positive, de faire face à la «rage destructrice» qui, selon
Reich, se manifeste inévitablement lorsque les barrages énergétiques
commencent à céder, c’est-à-dire lorsque le courant orgonotique,
perpendiculaire au flux végétatif, s’écoule de nouveau dans l’axe
vertical (la colonne vertébrale) du corps.
Mes massages
Je ne pars pas en
guerre contre les blocages.
Je ne mets pas de coté la vie. Je ne cherche pas à éliminer le Mal,
l'Impur, le Mauvais.
Je cherche la vie. J'essaie d'amplifier tout ce qui peut favoriser une
meilleure sensation.
Par le massage, je vais
inviter un organisme à consentir, à essayer de se laisser approcher,
toucher, sensibiliser, adoucir, envahir par l'énergie.
Il s'agit ici de provoquer l'ouverture au plaisir. Le plaisir est le principe
producteur en soi de l'énergie vitale. La capacité à s'ouvrir au plaisir
entame directement la dureté de la cuirasse, la résistance à jouir et à se
sentir bon et aimé.
Il s'agit d'inviter l'organisme à retrouver le contact avec lui-même, avec
ses tensions, ses blocages, ses douleurs messagères, et de ré-apprendre la
détente, l'abandon, le laisser-aller.
Pour les massages, il est bien évidemment plus commode d'être nu. Mais il ne sert à rien de trop bousculer les pudeurs, et le massage - qui sera alors quelque peu différent - peut être effectué habillé. Je serai dans la même tenue que le massé, pour l'accompagner dans l'échange.
Il est très important de comprendre (et d'accepter !!) que le massage est ici d'abord un échange d'énergie, et une invitation faite à l'organisme à re-sentir et à ré-établir, et non un travail sur un système musculaire à détendre. En quelque sorte, le masseur propose, le massé dispose...
Les gestes du massage
sont simples, amples, lents. Ils sont échange et communication.
Contrairement au massage californien rapide et surexcitant, ici le masseur
sent ce qui se passe dans ses mains et participe à l'échange.
Selon la pression des mains et le sens des gestes, on peut agir au niveau
énergétique musculaire ou
lymphatique.
Par quelle partie du corps commencer ? parfois par le souhait exprimé par le
massé !
Souvent, des parties du corps, trop chargées de tensions, sont
"inaccessibles" au contact. c'est le cas de la tête, des lombaires,
du sternum... Alors je commences par les pieds, ou le dos.
Il est très important que le massé exprime son ressenti. En vérité, c'est
bien là le plus difficile, exprimer le ressenti autrement qu'en formules
genre "c'était bon" tellement la fonction du ressenti est inhibée.
Alors j'invite le massé à expirer l'air en faisant volontairement un bruit
de soufflement, et de se concentrer sur ce bruit, ce qui lui évite d'être
trop concentré par une "auto-surveillance" de ce qui se
passe.
Face au massage
Pour les femmes :
Leurs
appréhensions s'expriment avant le massage. Elles ont peur d'une attaque sur leur sexe
et refusent le massage. Elles ont peur du regard de l'autre sur leur corps. Si elles osent dépasser
ces appréhensions, il n'y aura pas
trop de problèmes.
Pour les hommes
:
Eux n'ont jamais peur ! sinon il ne serait pas hommes ...
Mais une
fois l'homme allongé sur la table de massage, alors là ! La tête devient chaudière
tellement les idées, les interdits, les fantasmes et la nécessité de tout
contrôler fusent ! Pour
les hommes, quand il leur est très difficile de s'abandonner, j'utilise le
massage collectif.
Si le masseur est un homme : Comment !! Au secours !! Je ne suis pas
homosexuel !! exclamations et défenses bien évidement en proportion directe
de leur manque d'assurance sur leur "masculinité" et sur leur refus corollaire
d'accepter leur composante féminine.
Si le masseur est une femme : aie ! et si j'ai une érection, que va-t-elle
penser ? et si je n'ai PAS d'érection ? et si j'ai envie de la toucher ? Et
si je n'ai PAS envie de la toucher ? Et qu'est-ce que je dois faire ? et
qu'est-ce que je ne dois PAS faire ? et qu'attends-elle de moi ?
Le Mâle massé, incapable de ressentir, prisonnier de ses rôles, va encore
une fois chercher à rentrer dans un rôle : être conforme à ce qu'on attend
de lui ! Par exemple, sur la table de massage, plutôt que de chercher son
confort, il va s'inquiéter de faciliter le travail du masseur ...
Me souviens d'un homme,
en groupe de massage. Appelons-le Julien.
Julien était étendu sur la table de massage. comme c'était un massage
collectif mixte, (impossible pour le massé de contrôler la situation) on lui
avait mis un bandeau sur les yeux, pour l'empêcher de regarder ce qui se
passait et QUI le massait. Julien prenait manifestement du plaisir au massage
qui lui était prodigué. 5 personnes le massaient. massage simultané de la
nuque, de la poitrine, du pelvis, du scrotum, des cuisses, des pieds. C'était
tellement bon pour lui qu'il fallait absolument qu'il identifie les femmes qui
lui faisaient un si merveilleux massage ! (forcément!) alors, son mental n'y
tenant plus, il enleva son bandeau, et vit... des hommes !
Le cri qu'il poussa alors !
Nécessité d'une prise de distance
Contrairement au
thérapeute traditionnel soucieux d'une certaine "neutralité
déontologique" je tente de faire prendre conscience de la nécessité de
prendre ses distances par rapport à un système de société aliénant. Ce sera
souvent :
- le Couple et ses jeux de possessivité
- le Travail et ses dépendances
- la Famille et ses rôles de Protection et d'aliénation
Nécessité d'un changement d'habitudes
Il est alors
nécessaire de changer d'habitudes ! Des expériences de contacts naissent,
qui modifient peu à peu le comportement. Comment arriver à se changer si on
conserve les mêmes gestes, les mêmes habitudes ?
Le décuirassement passe par la rencontre avec des gens nouveaux, qui ont eux
aussi évolué. De fait la personne qui se décuirasse va vouloir vivre autre
chose, avec d'autres, et va se retrouver confrontée à une situation ancienne.
Des choix libératoires seront alors nécessaires.
L'effacement des anciennes programmations n'a de sens que par leur remplacement par une nouvelle attitude de vie, consciente et saine, fondée sur l'amour naturel, sachant se méfier d'un retour à un environnement névrosé toujours présent.
Un état de bien-être corporel va venir, source d'équilibre et de dynamisme, c'est tout cela que je te souhaite, ami(e) lecteur (trice) .
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