1.7. L'INITIATEUR DU PROJET ORGONE

        Après une longue carrière industrielle , je vais enfin trouver le temps pour mes amours, mes projets, mes utopies ! Certains appellent cela « retraite » d'autres le début de la vie!!

Ingénieur, jardinier, électricien, peintre sur soie, maçon, mycologue,  thérapeute, plombier, webmaster, rat des champs aux mille facettes, astrologiquement multiple Poissons+Gémeaux (1) bricoleur de génie ou touche-à-tout, un début professionnel comme ouvrier spécialisé chez Citroën, puis comme dessinateur électricien dans le monde industriel, (souvent en intérim pour non-compatibilité entre les chefs et moi) technicien en électronique, professeur technique en FPA, puis ingénieur free-lance en ingénierie électrique, se vendant à de grands bureaux d’études techniques franciliens.

Coté amours, tout a commencé par un mariage. Un grand, un vrai, avec messe chantée 150 choristes... et dix ans de vie en couple que je croyais ouvert, voire révolutionnaire, à fond  impliqué catho-nouveau et naturisme. Alors vaguement soupçonneux d'une possibilité d'évolution, et inconscient de ce que pouvait être un développement personnel. Puis le mariage explose, (je n'ai toujours pas compris pourquoi !) Adieu monde catho, et ouverture d'une lucarne sur un autre monde : les petites annonces gratuites de Libération (Sandwich), où on pouvait, à cette époque, les aider bénévolement aux retranscriptions. 

Découverte de Paris IX à Vincennes, les sciences humaines. Les animations de bio-énergie avec Peter Bruce, puis à Saint-Denis avec David Cooper, m'ouvrent un autre monde. J'accepte bien difficilement l'idée de travailler sur moi, pour "améliorer mes possibilités" que j'estime n'utiliser qu'à 10%, puisque ni fou, ni malade, ni névrosé ... Mais je n'ai pas d'autre porte : c'est ça, ou mon ancien monde catho, ou la solitude. Alors vont suivre ma découverte des thérapies, surtout la bio-énergie et ses débuts, la plupart du temps pratiquée de façon sauvage, chez les uns ou chez les autres.

Puis, après bien des hésitations, je me lance avec des thérapeutes professionnels, et  je scrute leurs annonces dans Libé. C'est la bio-énergie, le primal, le rebirth, et l'analyse transactionnelle, puis le monde communautaire et la revue SEXPOL (sexualité politique) et le défunt LOG (Laboratoire d'orgonomie générale, groupe de recherche et de pratique reichienne) . 

MERCI aux 32 pages d'annonces de Sandwich, le supplément hebdomadaire de Libération d'alors.
Je découvre les massages californiens, les  week-ends de thérapie des "A.A.O.",  groupes de communautaires qui arpentaient alors les campus parisiens en y faisant de la provocation, en bleu de travail et têtes rasées (ils seraient fort à la mode aujourd'hui!) ... Ils prônent alors la vie en communauté totale, avec propriété en commun, libre sexualité, thérapie, la quotidienne SD (Selbst-Darstellung) Sorte de théâtre émotionnel  de représentation de soi, le principe étant d'exagérer l'émotion pour apprendre à l'exprimer en totalité et à s'en distancer. Génial !! et drôle !!...  la Révolution, quoi ! je plongeais. Immersion totale à coup de marathons (week-ends complets de thérapie en résidentiel).

Je comprends à ce moment là l'inutilité de la verbalisation quand elle n'est pas l'expression d'une catharsis, d'un revécu émotionnel ancien. Je vérifie que le verbal sert trop souvent à déjouer, c'est à dire à éviter la confrontation avec soi-même, à amplifier, mais surtout à "figer" les composants émotionnels d'une situation, à enfermer le participant dans ce qu'il a exprimé. 
Dire "je vais faire ceci" contraint à le faire, même si c'est néfaste ou mal venu, ou à culpabiliser si on ne fait pas.

Coté idées "communautaires", dans ma jeunesse, le mot n'était pas à la mode. Tôt intégré dans le scoutisme, branche louveteaux,  où, j'étais un brillant sizainier, puis banal petit scout où je n'ai pas tenu longtemps. J'ai préféré les clubs de jeunes, les vacances en colonies et autres camps. Plus tard, je serai moniteur puis directeur de centres de vacances.  Je connaîtrai aussi "l'Espace du possible",  et, plus authentique, "Accueil et Communauté". Bref, vous avez dit "communauté" ? tombé dedans quand j'étais petit  !    

Années 76/79. Je passe pas mal de mois dans des communautés, dont les AAO de France et de Suisse.
Et plus je vis avec eux, plus j'ai envie de vivre "comme" eux, et moins j'ai envie de vivre "avec" eux ... Toute l'organisation hiérarchique, la reconnaissance et l'utilisation des compétences reposant exclusivement sur la capacité à être un bon acteur en SD. Hors la SD, point de salut. Et comme la-plupart des communautaires ont besoin de "maman" et ne savent pas faire grand chose de leurs dix doigts hormis la SD, je ne vous raconte pas les aberrations techniques (maçonnerie, électricité, etc.) des "décideurs" experts en émotionnel.... Trop c'est trop, et je prends quelque distance avec l'organisation autrichienne à l'allemande... qui finira mal, dix ans plus tard.       

Plus tard, j'organise mes premiers groupes hebdomadaires de massages (et thérapie à l'occasion), l'opportunité d'un lieu aidant grandement. 

Années 80/90. Vint ma rencontre avec la communauté de la rue Vanderschrick, à Bruxelles, qui ira quelques années plus tard s'installer en Ardenne belge. Communauté initiée et organisée par XXX,  thérapeute reichien (il m'a demandé de ne pas le nommer) annonçant son groupe de thérapie-massages à Bruxelles, dans la défunte revue Sexpol ou j'avais moi-même passé mes annonces de groupes de massage à Paris. C'est pour moi la découverte d'un autre type de communauté, et d'une approche bien différente de la thérapie, ou la douceur remplace la violence de la bio-énergie.
Je comprends là "l'erreur" des thérapies énergétiques brutales comme la bio-énergie ou le rebirth, qui considèrent la  "cuirasse" comme un blindage extérieur à l'individu, qu'il convient de faire sauter à l'explosif.
Je constate et vérifie alors que la "cuirasse" est en réalité un cuir, un cal, qui fait partie intégrante de la peau, et que c'est la douceur, la tendresse, qui vont le dissoudre et transformer l'être. 

La troisième erreur  des thérapies est d'ordre déontologique,  elle est de considérer au nom du respect du patient, ne pas avoir le droit d'intervenir dans leurs choix de vie. Or, la nature a horreur du vide, et si une névrose est soignée, une attitude saine et nouvelle n'a aucune chance de s'installer à sa place si rien de sain n'est spécifiquement enseigné en remplacement. Et la névrose revient alors.
Ce que la nature enseigne au jardinier, c'est qu'il est inutile et désastreux de désherber si on a rien à planter à la place : les mauvaises herbes se réinstalleraient de plus belle ! Il en est de même des thérapies. Il ne sert à rien de toucher à une névrose si on ne sait rien installer à la place. Et comme il s'agit essentiellement de retrouver l'amour, si le thérapeute ne peut pas, ne veut pas, ne sait pas enseigner l'amour naturel, alors il faut changer de thérapeute. Et de thérapie.

Coté vie en communauté, je vérifie le mot de  Victor Hugo  (préface de Cromwell) repris par Lyautey : "à l'ombre d'un chêne, il ne pousse que du lierre....."   Pour en revenir à la Noire-eau, face à XXX, personnalité charismatique et brillante qui considère (sans jamais l'avouer) que toute "non-approbation" est une critique négative propre à un ennemi, autant je mesure l'intérêt de la thérapie par les massages et la vie en communauté affective et sexuelle, autant je garderai toujours une certaine distance face à un système de valeur lié exclusivement à la pensée de XXX,  à la référence à XXX, à la contrainte non-dite et non-assumée de penser "papa" en le taisant. Tous (surtout toutes!) alors étaient soumis(es)  à XXX, et qui ne se soumettait pas était un infidèle sans avenir, suspecté d'atteinte à la sûreté intérieure de l'État-Communauté. Mon activité professionnelle me scotchant à Paris, c'est toujours avec un certain regard extérieur que j'ai vécu dans cette communauté.                

Ma connaissance du monde communautaire est essentiellement due aux longs séjours que je fais dans ces deux groupes ayant en commun la libre sexualité et le développement personnel..        

Je fuis les prises de tête, les foules, les riches, les snobs, fats, parvenus, bien-pensants, arrivistes, beaufs, bcbg, coincés, prétentieux, bstr, nap,  et autres parvenus. Je recherche tout ce qui se partage, la simplicité, la tranquillité, les gens qu’on peut étreindre et avec qui partager.  J'aime les paysages en relief, le torrent, les sites ayant du caractère.

Je suis intrigué par les grands Mystères :Pouvoirs des Yogis, techniques des guérisseurs philippins, secrets des Andes, OVNIS, l'évangile selon Judas, etc. Les pouvoirs inconnus de l'homme m'interpellent et m'attirent. Pourtant je ne suis pas mystique, et la spiritualité, comme la culture, m'ennuie !   

Mes amours : la nature sauvage, la paresse, la peinture sur soie, le naturisme, le bricolage, les constructions anciennes à reconstruire, la philosophie de Wilhelm Reich,  David Cooper, Roger Garaudy, la mycologie, le chant choral (mais j'apprécie moins le lyrique), les massages, les livres, l’orgonomie, les forets de haute futaie, la tendresse, les gens autonomes, partager mes passions, toucher, caresser, tout ce qui fait grossir (chocolat, noix de cajou, charcuterie, viennoiseries, bières ) travailler sur ordinateur (je passerais des heures à naviguer sur le web), fouiller dans les vieux livres d’une bibliothèque.

Je m'intéresse aux énergies nouvelles, renouvelables, comme l'hydraulique, le photovoltaïque  et l'éolien, et j'aimerais, dans les futurs lieux ou j'habiterai, que ces énergies soient primordiales.

Je m'intéresse à l'écologie, à l'interaction de l'homme sur son environnement, et je suis attentif à l'utilisations de matériaux sains. Hélas, mon budget me contraint souvent à des choix politiquement non-adaptés.

La botanique, particulièrement la mycologie et l'étude des plantes sauvages comestibles me fascine. Monde tout à la fois mystérieux et utile; symbole d'une autarcie qui va devenir une nécessité dans ce siècle qui va voir la fin du pétrole et un changement radical et révolutionnaire de vie pour toute la planète.

Mon jardin de banlieue parisienne est un fouillis de plantes et herbes sauvages que j'ai du mal à maîtriser!  Entre cerisiers, poirier, pommier, noisetiers, sureaux, lauriers-sauce, houx, framboisiers, cassis, lilas, troènes, on peut y trouver (et venez me voir si vous avez besoin de plants !) mélisse, origan-marjolaine, lamier pourpre, consoude, sauge, menthe, armoise-absinthe, jeunes houx , rose trémière, orties, achillée, chèvrefeuille, chiendents, et, plus intéressant, plein de roquette (eruca vésicaria) au goût âpre si prenant.        

Je n’aime pas les plages sans fin, les lieux touristiques, les plaines de la Beauce, les longues routes droites, je déteste les USA, (ou j'ai pu vérifier que la Californie, c'est pas l'Amérique!) leur dieu-dollar, leur arrogance, leurs films (de violence) et leur pollution, et l’American-way-of-life, la grande chaleur du sud, je n’aime pas la peinture des autres, à l’exception de Sisley, Bruegel et Louis Leprince-Ringuet

Mes points faibles : ma gourmandise, mon impertinence, mon total manque de diplomatie face aux esprits étroits, mes moments d’inertie, mon mauvais caractère (insolence et impertinence) ma difficulté à vendre, à expliquer, à extérioriser ….

Quant à mes 80 qualités les plus courantes,  soit innées, soit acquises, les voici : 
Affable, agréable, altruiste, attentif, attentionné, authentique, autonome, câlin, calme, chaleureux, charmant, compréhensif, confiant, courtois, créatif, cultivé, de haut niveau, délicat, déraisonnable, disponible, distingué, doux, drôle, dynamique, économe, élégant, enrichissant, enthousiaste, équilibré, expérimenté, fantaisiste, franc, gai, galant, gastronome, généreux, harmonieux, honnête, humaniste, humoriste, imaginatif, indépendant, intelligent, libre, lucide, modeste, naturel, optimiste, ouvert, passionné, patient, perfectionniste, philanthrope , plaisant, posé, positif, prévenant, profond, raffiné, raisonnable, respectueux, rêveur, romantique , séduisant, sensible, sensuel, sérieux, simple, sincère, sociable, solide, sportif, stimulant, surprenant, tendre, tolérant, unique, vrai, zazou.
Connais-toi toi-même, n'est-ce -pas ? 
Bon, en vérité, dans le lot; il y en a 4 qui ne me correspondent pas du tout, et 7 à 8 où c'est tout juste.... 
Le lecteur attentif aura deviné lesquelles.

Une devise, si je devais en choisir une, serait celle de Wilhelm Reich  : travail, amour, connaissance.

Et la devise porteuse de l'ensemble du projet : AIMER, C'EST LAISSER ÊTRE  L'AUTRE.

A SUIVRE .......

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