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FOIRE AUX QUESTIONS

 

  1. Liste de discussion et démocratie ?
  2. Faut-il changer la société ou l'homme
  3. Hors moi, point de salut ?
  4. En quoi Projetorgone se différencie-il des communautés soixante-huitardes ?
  5. Névrose, angoisse, ou personnalité névrotique ?
  6. La névrose empêche-t-elle de vivre ensemble ?
  7. D'ou vient l'obsession sexuelle ?
  8. Couple et homosexualité ?
  9. Couples ou célibataires ?
  10. Est-il nécessaire d'"incurver" sa trajectoire ?
  11. Et les enfants ?
  12. Orgone, thérapie et communauté
  13. Baiser pour "faire libre"  ?
  14. Rejoindre le Projet, mais plutôt une fois qu il sera en place
  15.  

Nota : les adresses Internet éventuelles sont volontairement modifiées pour être non copiables par les robots pirates automatiques


1 - Liste de discussion et démocratie

De : Baudouin

Je suis un peu choqué du fait qu'on "demande" aux inscrits "taciturnes" de quitter la liste. Si la venue de cette liste est libre et sans conditions préalables autres que celles exigées dans le cadre de la participation (via la charte) aux listes de Yahoo-Groupes, je suis opposé au fait de "mettre au pied du mur" les inscrits. Ni dans cette charte, ni dans ce qui est sur le site du forum, je n'ai lu d'obligation d'y participer activement.

Réponse de jean-la-houle :

1°) Erreur première : Dans la page correspondante du site, "s'inscrire" il a toujours été indiqué l'importance de la participation, et  que les fantômes n'étaient pas souhaités.  

2°) Dans Yahoo-groupes, il y a de tout ! des listes de diffusion, des forums, des listes de discussion. Certaines sont d'accès libre, d'autres d'accès réservé, certaines modérées, d'autres pas. Hormis la "Netétiquette" il n'existe pas de "règles" spécifiques aux yahoo-groupes, quant à la manière de les gérer. C'est du ressort du créateur de la liste de décider quel en est le but, les moyens, le fonctionnement, et qui, comment et pourquoi on s'y inscrit, en fonction du groupe spécifique qu'il crée.

 3°) L'accès à Projetorgone n'est pas et n'a jamais été "libre et sans condition préalable".
Il a toujours été précisé, (et maintenant plus que jamais) que les fantômes n'étaient pas souhaités et que cette liste s'adressait aux personnes décidées à construire un projet communautaire, et sous condition qu'elles participent, c'est à dire répondent ici et là aux post envoyés par les participants. Les personnes qui s'inscrivent savent pertinemment qu'elles seront invitées à participer, notamment à se présenter aux autres.

4°) Contrairement à la quasi totalité des Yahoo-groupes, Projetorgone a comme finalité de quitter le virtuel en vue de bâtir concrètement un projet communautaire. La finalité première va donc être de donner une priorité aux occasions de rencontres réelles. Dans cet esprit, les personnes qui font le choix de se masquer et de se taire sont malvenues.

5°) Un choix qu'aura très vite à faire tout créateur de liste est le suivant : vaut-il mieux une liste de 10 personnes toutes participantes, ou une liste de 100 personnes dont 10 participantes ? 
Toute personne qui a animé des groupes en a fait l'expérience : Avec 10 personnes toutes participantes réunies, et elles seules, on crée une dynamique de groupe et quelque chose se construit. Avec 100 personnes réunies, dont seules 10 participent, une dynamique de groupe ne peut pas se créer.    

6°) Projetorgone, c'est vivre ensemble. C'est à dire accepter et respecter  un minimum de règles de courtoisie et de participation. Le minimum, ici, est de répondre aux post qui sont adressés à chacun. Ignorer délibérément et pendant plusieurs mois des mails envoyés, ne pas participer, conduisent donc à une désinscription. 

7°) Personne n'est jamais mis "au pied du mur" ou pris au dépourvu. Devant la "rupture de contact" tacite qui unit le participant à Projetorgone, un contact est pris avec le non-intervenant (!!!)  par le modérateur. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. au bout de deux mois, si le non-intervenant persiste dans son choix de garder le silence, le modérateur intervient pour constater qu'il y a un abandon, une désinscription implicite, et celle-ci est alors concrétisée. 

8°) Pour ces raisons, Dina4, Pascalim, akimnomad, Jicebui,  (etc.) qui, 5 mois après leur inscription, n'avaient pas adressé un seul mot au groupe ni répondu à 4 mails personnels, ont été désinscrits. D'autres, malgré une participation initiale, n'ont plus donné signe de vie pendant 1 an, malgré 3 mails personnels d'invitation et de rappel, ont aussi été désinscrits. 

 

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2 - Faut-il changer la société ou l'homme ?

De  : Thierry

Je rejoins pleinement l'idée d'une transformation simultanée de l'homme et du monde. On ne peut pas changer le monde sans se changer intérieurement - toute les révolutions et réformes sociales le prouvent : C’est en chacun d’entre nous que naît le mensonge, l’avidité, l’égoïsme, l’impulsivité, le sentiment de rivalité, l’orgueil, la volonté de domination ou de vengeance, etc. qui se répandent dans le monde et engendrent les conflits, les injustices, les crimes, les tyrannies, les systèmes d’exploitation et de spoliation… Aucune loi, aucune réforme sociale ou politique, aucune lutte syndicale, ne pourront jamais rien contre cela, seul l'humain peut le vaincre en lui-même!
Mais on ne peut pas davantage aller jusqu’au bout de sa transformation personnelle sans s’engager dans une transformation de nos relations, donc une transformation sociale et économique. Le spirituel et le social sont inséparables.

Réponse de Jean-la-houle :
Comme tu le dis si bien, le changement passe par le changement personnel de l'individu.
Mais la société est composée d'individus. Changer la société sans le désir ni l'accord des individus est un viol, quand bien même on estimerait nécessaire le changement de la société. Pour être crédible et efficace, un changement de société ne peut donc être que la somme des changements individuels.

Par ailleurs, si dans la société, des gens ont déjà fait un chemin dans le sens souhaité, pour ceux dont ce n'est pas le cas, ce n'est ni par la Loi ni par la contrainte ni par une quelconque pression qu'un changement pourra se produire. Il est aussi certain que chacun en ce qui le concerne pense être au top de son propre développement à un moment donné, et que ce n'est pas en tirant sur les brins qu'on fait pousser l'herbe.    

Quant à obtenir le changement de l'individu, c'est à mon sens, l'affaire du développement personnel préalable de celui-ci, incité par les témoignages et les invites des autres. Le changement de la société en découlera tout naturellement sans qu'il soit besoin de pousser à la roue.  Le but politique de Projetorgone est de porter ce témoignage.

Réponse de Thierry :  

Pour moi, il ne s'agit pas tout à fait de "changement personnel préalable". Je vois plutôt l'action sur soi et l'action autour de soi comme deux dynamiques complémentaires et indissociables : On se transforme d'autant mieux qu'on est ouvert sur l'extérieur et agissant. On transforme d'autant mieux la société que l'on est vigilant sur soi-même, capable de remise en question et en évolution permanente.

Les deux dynamiques, - l'action sur soi et l'engagement social - se renforcent l'une l'autre, il ne s'agit pas d"'attendre que l'une ait abouti pour entamer l'autre, d'autant plus que l'une et l'autre n'aboutissent jamais en plénitude et doivent sans cesse être reconquises sur le découragement, la paresse, la routine. Pour moi, l'utopie de changer le monde et celle de se changer personnellement sont une seule et même utopie. On ne peut pas relever le défi de l'une sans être titillé par l'autre.

Celui qui envisagerait de se transformer dans son coin, sans se préoccuper de ses frères humains et de l'avenir du monde, serait dans l'illusion, et sa transformation personnelle aurait peu de chances d'aboutir. Au contraire, je pense que celui qui s'engage dans une transformation personnelle authentique se sent peu à peu naturellement poussé vers les autres et solidaire de la collectivité humaine.

De la même manière, celui qui envisage sincèrement de changer le monde va rapidement se rendre compte que son action est limitée par ses propres faiblesses, petitesses et autres ambiguïtés personnelles. Il éprouvera naturellement le besoin d'évoluer personnellement pour aller plus loin dans son engagement et rester en cohérence avec ses convictions.

Bref, on change mieux lorsqu'on aide les autres à changer et que l'on s'implique dans la transformation collective, on est plus efficace dans son engagement social lorsque l'on applique à soi-même ce que l'on veut voir naître dans le monde. Et la boucle est bouclée ! 

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3 - Hors moi, point de salut.!

Ce qui en fait me gène, dans beaucoup de projets que je rencontre, est le manque d'ouverture, la conviction que "hors moi point de salut" , et l'idée que seul tel ou tel modèle est le bon. Comme s'il était impossible d'imaginer que des différences puissent coexister... et enrichir par dessus  le marché. (je parle de différences et non d'opposition)

Réponse de jean-la-houle :

Eh bien, ce qui te gène toi, ne me gène pas moi !

Que cette conviction "hors moi, point de salut" puisse être excessive et castratrice est un fait. 
Mais comment reprocher à un porteur de projet d'être convaincu de détenir "la" vérité, "la" solution, "la" panacée universelle ? Et si moi, initiateur de projetorgone, je suis convaincu que le projet est  - non pas la seule solution - mais la meilleure, n'est-ce pas une nécessité ? Comment pourrais-je être dans un projet si je "sais" qu'il y a mieux ailleurs ?

Le manque d'ouverture est d'une autre essence.
J'ai déjà dit et écrit la nécessité d'incurver sa trajectoire pour s'unir. Et c'est valable tout autant dans la relation de couple que dans le projet communautaire, quel qu'il soit.
Il est bien évident que les différences doivent exister et coexister. C'est ce qui fait la richesse de la communauté. 

Mais où finit la différence et où commence l'opposition ? La communauté, c'est quelque chose en commun. Si au nom de la différence, l'essentiel n'est pas commun, il n'y a plus de communauté.

Si, au nom du respect de la différence, chacun fait sa bouffe individuelle, déjeune à son heure, travaille à son boulot individuel, a son sport à lui, ses distractions particulières, ses amours privées, ses nuits à lui, ses revenus privés et ses dépenses propres, sa voiture et son chien, alors ou est la communauté ?     

 La communauté est l'art d'incurver sa trajectoire pour partager avec d'autres le même bout de chemin, le même paysage, le même horizon, le même effort et la même récompense : ensemble, aimer.     

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4 - En quoi Projetorgone se différencie-t-il des communautés soixante-huitardes ?

Réponse de jean-la-houle :

J'ai quelque scrupule à accepter la question, qui suppose un certain amalgame, une généralisation quelque peu abusive des communautés de cette époque. Ceci étant dit, pour l'essentiel, et selon mon analyse, les communautés soixante-huitardes avaient quelques points communs dont Projetorgone se gardera, parce que prévenu :

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5 - Névrose, angoisse, et  personnalité névrotique ?

De : Fabienne

Fais tu une distinction entre névrose et personnalité névrotique ? d 'après les psymachinchoses, la névrose n 'est pas une maladie et fait partie intégrante du système de fonctionnement de l individu et il apparaît même que sans cette structure, l 'homme n 'aurait pas d 'anxiété et donc aucun motif de se bouger en dehors des besoins naturels (=primaires) .Donc , pour moi, cette névrose qu il y a dans chaque être est salvatrice car elle permet d 'avancer.

Réponse de jean-la-houle :

Il était un temps ou la vérole faisait partie intégrante du système, puisque partagée par tous etqu'on ne savait pas s'en débarrasser ...

Je considère la névrose comme l'affection la plus répandue chez les gens. Il reste que, quoique très commune et quasi généralisée, c'est un état pathogène. Plait à ceux qui sont dans cet  état de dire qu'ilssont sains ! C'est la rationalisation habituelle.  

Je réfute totalement la proposition selon laquelle l'anxiété serait le motif essentiel pour que l'individu "bouge". Pour moi, l'anxiété, comme état d'angoisse né du sentiment de l'imminence d'un danger, n'est pas lié directement à un état névrotique. Au contraire, la présence d'un danger, s'il maintient l'individu en alerte, a plutôt tendance à l'immobiliser plutôt qu'à le faire agir. 

Ceci dit, j'ai répondu à une question posée, et le concept d'angoisse n'est pas lié à Projetorgone !

 
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6 - La névrose empêche-elle de vivre ensemble ?

De   Cécile

Très constructive, ta façon de soulever les problèmes politiques.  Bien sûr celui de la cohabitation par rapport aux névroses de chacun a son intérêt, mais il nous voile l'essentiel : Comment faire régner la paix,
car nos petites (ou grandes névroses) à nous, les "nantis" sont menue monnaie vis à vis des souffrances du monde et de l'intégrisme né de ces souffrances et d'un esprit primaire ne comprenant pas que  (concernant les États-Unis et autres pays riches) le pouvoir, l'argent ne sont rien par rapport à l'intelligence du cœur,
et que (concernant les intégrismes religieux) lorsque l'on est croyant, on adhère à toutes les religions dans leur point commun qui est le langage avec et à Dieu.
De plus, moi qui ai une expérience certaine , et une formation médicale, concernant les névroses et psychoses, je sais que ce genre de pathos chez nous les nantis occidentaux, n'empêche pas, en règle générale, de vivre ensemble,  hormis les atteintes graves rendant hermétiques aux points de vue différents du sien, ou les pulsions violentes incontrôlables.
Par contre, si vous voulez du concret, il faut soigner effectivement sa névrose POUR SAVOIR ET COMPRENDRE ce que vous voulez vraiment !
Mouaaa,  j'ai soigné quasiment la mienne, je SAIS ce que je veux et ce dont je n'ai pas envie ni besoin, maintenant, L'étape suivante est de savoir ce dont mes congénères, les prochaines générations et la terre matière, plus la terre humanité a besoin.

Réponse de jean-la-houle :

Bien évidemment, le névrose n'empêche pas de vivre ensemble ! IL semble que ce soit même plus facile. N'est-ce pas un fondement névrotique qui crée le désir et le besoin du Couple et de la propriété de l'autre ?
La question en entraîne une autre : Qui dit communauté de vie dit travail sur soi et sa névrose ....    
hummmm ?

 

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7 - D'où vient l'obsession sexuelle ?

De : Jacquot :
L'obsession sexuelle ne vient elle pas du besoin non assouvi d'être aimé? 

Réponse de jean-la-houle :

A mon sens, pas du tout. 
Amha, elle vient d'une énergie qui ne peut se libérer, à cause de la cuirasse émotionnelle.
L'obsession, au sens ou la tête est remplie en quasi permanence d'une idée qui contamine toutes les pensées, est bien le signe d'un état mental pathogène. J'ajoute que l'obsession n'est pas forcément à finalité sexuelle. 

  Quand bien-même l'obsédé arriverait à assouvir son besoin, qu'il ne serait pas pour autant libéré de son obsession. A contrario, on peut aussi observer qu'une personne qui n'arrive pas à assouvir ses besoins, ne  devient pas pour autant un obsédé. 

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8 - Couple et homosexualité

De :  kevin

(Nota: la question de Kévin provient d'une autre liste de discussion, aujourd'hui disparue)

Avez-vous pensé à ceux n'entrant pas dans le cadre hétérosexuel classique ou avec toutes les variations possibles et imaginables ?
Je pense qu'il vous serait profitable d'axer les discussions non pas sur les types de sexualité, mais sur les questions de genre et d'abolition des genres.
Pour le moment les discussions restent coincées sur le postulat du couple (à deux, à trois ...) et donc sur un schéma imposé qui revient à dire "lui" ou "elle" m'appartient avec toutes les dérives que cela impliquera. (schéma de domination)

Polygamie, monogamie ... au diable tout cela ! la sexualité n'a que faire de ces notions et ne doivent en aucun cas être synonyme "d'appartenance" ... au seins d'une communauté, recréer un fonctionnement basé sur des couples revient a créer des mini-communauté au sein de la grande. revient a reproduire une société patriarcale (ou matriarcale) au sein d'une communauté qui se veut "indépendante" de la société actuelle basée sur le capitalisme & le patriarcat.

Couple hétérosexuel, homosexuel, bi-sexuel, à deux, à trois, avec une seule femme .... non. Le seul "couple" reconnaissable dans une communauté est la communauté en elle-même (dix, vingt, trente individus ...) qui refuse la notion de couple, et donc le patriarcat & le matriarcat.

Après nous pouvons parler de sexualité, mais il ne faut absolument pas mélanger les deux, sous peine de reproduire le fonctionnement de notre société. Et quant à parler de sexualité, reconnaissons une sexualité libre, libérée des codes de genres et donc libérée des pré-jugés sur l'homosexualité et l'hétérosexualité.

Réponse de jean-la-houle :

 

D'accord pour ne pas recréer un fonctionnement basé sur le couple traditionnel, la possessivité, la jalousie, l'exclusivisme. Projetorgone est assez clair la-dessus !

D'accord pour dire que le seul "couple" soit la communauté elle-même.  d'accord pour se tenir à distance du patriarcat ou du matriarcat.

D'accord pour l'idée que tu exprime de sexualité "libre" au sens ou tu la décris, quand Projetorgone sera riche de la participation active de 500 personnes ... Pour l'heure, une ouverture tous azimuts serait une dispersion peu profitable, voire carrément nuisible. Un projet se définit par ses limites. Hélas. 

 

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9 - Couples ou célibataires

De : Élodie 

Je reviens à la discussion sur l'amour et la sexualité, car certaines choses ne sont pas très claires pour moi. Peut-être de par mon éducation religieuse, je suis (un peu) choquée par vos propos sur une certaine liberté sexuelle en communauté. Ceci impliquerait que la notion de couple (2 personnes qui s'aiment) n'existe plus dans la communauté et que chacun pourrait avoir des relations avec tout le monde selon ses désirs. Oui pourquoi pas... Mais alors les couples déjà existants ne pourraient pas adhérer au projet ?? Il faut être obligatoirement célibataire?
Autre interrogation sur le couple : pour moi, le couple est nécessaire pour être épanoui, être aimé et aimer quelqu'un, apprendre à le connaître pour l'aimer encore plus, c'est quelque chose d'essentiel. Et puis, n'avez-vous pas peur quand même des jalousies et autres sentiments négatifs qui pourraient apparaître dans cette "liberté".
Je pense qu'une communauté peut exister avec plusieurs personnes épanouies et bien dans leur corps et leur âme; mais combien de personnes sont comme ça? J'en connais très peu! Pour ma part, j'ai envie d'essayer une communauté avec seulement des couples qui sont solides bien sûr (car c'est pareil, il peut aussi y avoir des histoires, des convoitises.. c'est dans la nature humaine ou animale...).
Je dis tout ça sans être convaincu car je sais qu'il y a des arguments contre! Mais je recherche comme vous la meilleure solution pour arriver à vivre en communauté, tout en me posant de questions.

Réponse de jean-la-houle :

L'exposé de Élodie est faussé. Élodie oppose la notion du couple à celle du relationnel libre.

C'est bien là le piège de notre société. Implicitement, le couple y est exclusif, possessif, autoritaire, limitateur, seule source d'amour, seule source d'enrichissement. 

Projetorgone veut sortir de ce piège par un concept différent :

1°) Sur le constat que le couple habituel est dans la plupart des cas l'association de "l'aveugle et du paralytique" Projetorgone préfère construire sur le projet de rendre sa vue à l'aveugle et l'usage de ses membres au paralytique.

2°) Sur le constat que le climat général de misère affective et sexuelle contraint les gens à vouloir être "propriétaire" de la première personne rencontrée qui leur soit chère, assimilant ainsi trompeusement amour à désir, Projetorgone préfère bâtir sur la liberté et le partage.

3°) Sur le constat que la relation durable de couple est un état privilégié et nécessaire de l'individu pour construire et se construire, Projetorgone n'en refuse pas moins le moralisme misérabiliste qui voudrait faire de la relation de couple une association de deux égoïsmes possessifs et jaloux, vivant l'un par l'autre .

4°) Sur le constat que tout personne doit nécessairement (hormis le court terme) trouver sa plénitude affective et sexuelle pour être heureux, et que dans le cadre d'un projet communautaire, c'est en son sein que cette satisfaction doit y être trouvée, Projetorgone fait le choix de parier sur des personnes ouvertes à l'amour et au contact libre,  - qu'elles soient célibataires ou en couple -  plutôt que sur des personnes fondant sur la propriété privée de l'autre.

      

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10 - Incurver sa trajectoire ?

Sylvain  écrit :

 

Contrairement à Jean, je crois que chacun doit vivre sa différence parce que c'est juste et normal de vivre sa propre particularité. Je ne crois pas que l'on doit incurver sa trajectoire pour former un groupe stable. 
Ou bien on devient le clone d'une idée et on n'est plus un être dans sa vérité.
Je ne crois pas que l'on doit incurver sa trajectoire personnelle pour épouser l'idée d'un projet. Soit on est en accord pour une bonne partie, soit on ne l'est pas. S'aligner est dangereux pour soi et pour les autres. C'est le risque d'une tromperie de soi et des autres et tôt ou tard cela fait surface et ce sont les éclats que l'on cherchait à éviter qui surgissent et cela devient douloureux. La différence est, pour moi, la facette que chacun se doit d'exprimer pour faire partie du joyau qu'est l'humanité. Chacun à sa raison d'être et sa différence à exprimer.. Sinon c'est l'uniformité et ce n'est pas la vie!...

Réponse de jean-la-houle :

Diable !
D'abord, Sylvain, je n'ai jamais dit ou écrit qu'il fallait supprimer les différences !
Je me souviens, faisant écho à ta présentation, que les différences entre les uns et les autres étaient source d'enrichissement tant personnel que collectif.
Il est parfaitement juste et normal de vivre sa propre particularité. 

Mais justement parce que chacun est différent, avec un acquis différent, un passé et des passions différentes, forcément nos trajectoires sont toutes différentes. Il est absolument impossible de trouver deux trajectoires identiques.

Est-ce à dire alors que la rencontre ne peut être qu'éphémère, juste le temps du croisement, et que tout projet est forcément solitaire et individuel ?
Ce serait absurde !!

Quand deux personnes (ou plus) s'associent, le temps d'une soirée au resto, le temps de vacances, ou d'un projet en couple ou en communauté, forcement, il y a une ou plusieurs personnes qui incurvent leur trajectoire, afin de permettre la rencontre.

Quand D. par ses commentaires et ses critiques sur le projet me fait ajouter tel chapitre et compléter tel autre, je n'ai fait qu'incurver la trajectoire du projet pour qu'il soit acceptable par D.

Si j'ai un rendez-vous avec B. au restaurant, mais que devant celui-ci, B. préfère le restaurant d'à coté, si j'accepte, j'incurve ma trajectoire pour qu'il y ait projet et vécu commun, parce que pour moi, contrairement à B. tel ou tel restaurant n'est pas important.

Si dans Projetorgone, il est prévu d'organiser des chambres d'hôtes comme activité rémunératrice, mais que E. fasse connaître ses compétences en cuisine, le projet s'enrichit de la création de table d'hôte et modifie ainsi sa trajectoire.

Chaque modification de chacun est une modification de trajectoire.
Chaque adaptation d'un projet à l'autre est une modification de trajectoire.
Chaque sacrifice d'un détail pour se rallier à l'essentiel est modification de trajectoire.

Il est déjà assez difficile de définir son propre projet, alors tracer dans l'avenir sa propre trajectoire personnelle relève de la gageure !
Je prend un exemple très simplifié :
Moi, je cherche des gens pour vivre d'abord de la qualité relationnelle. Ce qui ne signifie en rien que je sois fermé aux autres réalités, à l'écologie, aux autres devenirs !
Jacques rêve d'architecture écologique et de matériaux sains. Ce qui ne signifie en rien sa fermeture à l'amour naturel, simplement il n'avait jamais eu l'occasion de réfléchir sur cet aspect de l'amour.
Nos projets se rencontrent. chacun découvre la richesse du projet de l'autre et comprend la richesse d'une association.
Alors nous incurvons nos trajectoires pour les enrichir du projet et des valeurs de l'autre.
Dorénavant, ni l'un ni l'autre ne seront plus à 100% dans notre projet d'origine.
Nos trajectoires se sont incurvées.
Et c'est en incurvant nos trajectoires que nous avons permis, et la rencontre, et l'enrichissement, et surtout la réalisation de notre propre projet.

Incurver sa trajectoire ne signifie en rien sacrifier son autonomie ou sa personnalité (ou son ego !) mais adapter ses projets, les enrichir à la vision complémentaire de l'autre, trier et reporter le détail et l'auxiliaire pour mieux vivre l'essentiel.

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11 - Et  les enfants  ?

Que faites-vous des enfants? Car c'est important quand même de faire des enfants pour que vive la communauté. Qui décidera le nombre d'enfants à faire, et avec qui? Ne pensez-vous pas que ça risque d'être un peu confus pour ces enfants qui naîtront ?

Réponse de jean-la-houle :

Très bonne question !

C'est même une question tellement bonne et importante que je n'ai pas voulu imposer quoi que ce soit dans les textes fondateurs, n'estimant pas que c'était la priorité des priorités.

Il reste que le sujet n'est pas traité et DOIT pourtant l'être.

Mais pas par moi tout seul. Je n'aurais en ce qui me concerne, que des idées théoriques, des grands principes. Quelle pédagogie ? Quelle place pour l'enfant ? Qui s'en occupera ? Qui en sera responsable ? Qui sera en charge de leur éducation ? Quelle école ? Pédagogie Freinet ? Écoles Steiner ? Seront-ils fruits d'un couple ou d'une communauté ?

Ce sujet doit être traité et écrit par un ensemble de personnes plus directement concernées pratiquement et réellement par le sujet, et qui sont ici invitées à se manifester !!

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12 - Orgone, thérapie et communauté 

De : Barbara

Je voudrais attirer votre attention sur un fait. L'énergie d'orgone est bloquée par les nœuds (j'aime bien cette image) émotionnels et musculaires à la fois, c'est-à-dire qu'on a fait des nœuds pour que l'émotion ne passe pas, parce qu'elle faisait mal (quand tel ou tel événement a été vécu auparavant de la même manière, le corps et l'âme ont développé ce réflexe) ou qu'elle générait beaucoup de peur…ce qui engendre un réflexe de crispation, crispation dont le but est de se défendre contre l'émotion comme devant un ennemi extérieur.

On peut défaire cela avec une thérapie corporelle, mais ces nœuds reviendront toujours si nous n'éveillons pas notre attention sur nos réflexes ultra-rapides d'évitement et de crispation, et si nous ne pouvons prendre du recul (recul nécessaire à la libération de l'énergie d'observation) …donc la compréhension de ce qui s'est passé est indispensable au même titre qu'une thérapie corporelle .

Et pour ces deux démarches nous avons besoin d'une aide extérieure, pour la deuxième d'un « analyste » (quel qu'il soit, quelle que soit la méthode) (cela peut être aussi un-e ami-e) …c'est quelqu'un qui est capable d'observer et ressentir nos comportements et idées d'évitement ultra-rapide et qui soit capable de dire : «vous avez évité cela, vous avez glissé, dévié » et peut-être ceci : «vous avez aussitôt oublié que vous l'avez fait, vous l'avez fait en état de transe émotionnelle, mais moi je veille et je l'ai vu… » ; et si c'est quelqu'un en qui nous avons confiance, c'est bon, ça passe bien ; nous referons la conduite d'évitement encore et encore, mais petit à petit nous aurons moins peur, nous écouterons l'analyste (ou l'ami-e) avec un peu plus de conviction et nous finirons par être en transe moins profonde, être plus conscient-e-s  et moins fulgurant-e-
s dans l'évitement, et ainsi nous pourrons le voir, respirer, et lui dire d'aller se faire voir ailleurs au moment où cela se reproduira.
Et à ce moment-là le soulagement et le contentement sont tellement grands que ça encourage à continuer dans cette voie d'éclaircissement…
cela libère instantanément cette énergie d'orgone que l'on sent alors très clairement dans son corps…

Réponse de jean-la-houle :

Barbara a parfaitement raison pour ce qui concerne la formation des nœuds.
Pour ce qui concerne la réapparition de ces nœuds, il convient, il me semble, d'accepter qu'on a subi une "mauvaise éducation" et que celle-ci est donc à refaire. 
Mais s'il s'agit d'amour, d'ouverture à l'autre, se mettre en état de réapprendre l'amour suppose un(e) thérapeute (ou un(e) ami(e)...) qui ne soit pas neutre, et qui ait parcouru lui-même(elle-même) le chemin ....

  

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13 - Baiser pour "faire libre"  ?

De : Charlotte 

je veux bien partager beaucoup de choses, mais rester libre, c'est à dire ne pas me mettre entre les mains d'un"chef de village", de "gourou" ou de "mec".. L'amour, c'est bien, baiser cela peut être bien  -cela dépend avec qui. Je ne souhaite pas avoir des obligations de baiser, pour "faire libre", pour "faire bien", ou pour éviter de vivre une vie "obligation de baiser", avec un petit mari. Alors, les discours  dans le genre de ceux  que prônent ton site ( si je me rappelle bien), ça me refroidit. Et pourtant, rien ne peut plus me "décoiffer". L'amour, quelle belle illusion. Quel beau moyen de prendre ou de laisser le pouvoir..
Quand aura t on fini de croire que baiser dans tous les sens, c'est se libérer?
Quand est ce que cela ne deviendra plus une obligation pour vivre à plusieurs, déterminée , avant même de connaître les autres? Un droit d'entrée.
Amicalement bien - Charlotte

Réponse de jean-la-houle :

En plusieurs endroits, la position de Projetorgone concernant la sexualité est expliquée et explicitée, pour couper court au fantasmes, aux dérives, aux débordements d'imagination, voire aux préjugés.

Initialement, une observation : la (les) personne avec qui on a le plus de plaisir à faire (et refaire) l'amour n'est pas celle avec qui on vit, NI celle avec qui on voudrait vivre !!

PROJETORGONE se fonde sur :

1°) le respect de la liberté de chacun, de son indépendance quant aux relations, la possibilité pour chacun de vivre ce qu'il pense être bon pour lui, dans la communauté ou en dehors, dans la mesure on il n'y a pas destruction de la cohérence du Projet et atteinte à la cohésion et à la finalité du groupe.

2°) Le refus du couple classique (propriété affective et sexuelle de l'autre, absence d'indépendance amoureuse et sexuelle, permanence du regard critique de l'autre, recherche de l'autorisation de l'autre). Projetorgone pose l'adage : Aimer, c'est laisser ÊTRE l'autre.

3°) L'importance du lien affectif associé à la relation sexuelle, et l'importance d'un environnement pour que plusieurs liens affectifs simultanés puissent être crées, vécus, entretenus sainement. La tendresse est le premier composant du lien affectif.

4°) Le refus d'une sexualité sans lien affectif associé, le rejet de la séduction de type Don Juan, donc le rejet de l'échangisme et de la partouze, donc le rejet de ceux(celles) qui ne savent que sauter sur tout ce qui bouge.

Dans la pratique, ces choix n'ont pas pour but "d'organiser" la sexualité mais de créer un climat serein pour une vie heureuse débarrassée des principales névroses de Société. La vie de tous les jours étant rythmée par les travaux de tous les jours : éplucher les légumes, s'occuper des enfants (s'il y en a) et du jardin, améliorer la maison, etc. et travailler !

Question : Quand aura t-on fini de croire que baiser dans tous les sens, c'est se libérer?
Réponse : Je ne sais pas répondre à leur place pour ces "on". Le projet ne s'adresse en aucun cas à une majorité ni même à une minorité notable mais à une exception de la population. 

Question : Quand est ce que cela ne deviendra plus une obligation pour vivre à plusieurs, déterminée  avant même de connaître les autres,  Un droit d'entrée ?

Réponse : Quoique ayant une certaine connaissance des communautés, je ne connais pas et je n'ai jamais rien connu de semblable. Par contre, dans la représentation fatasmagorique populaire, c'est chose courante, comme moteur  du désir chez l'homme, comme raison de la peur chez la femme... 

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13 - Rejoindre le Projet, mais plutôt une fois qu il sera en place

De : Xavier

Réponse de jean-la-houle :

il est vrai que nombreux sont ceux qui pensent rejoindre le projet seulement une fois qu'il sera en place. Mais cette attitude prudente est fort préjudiciable. 

Que se passe-t-il ?? 
Le projet se construit par le dialogue entre toutes personnes intéressées désirant s'y investir. 
Elles apportent leur avis et commentaires sur les choix à faire, sur les propositions immobilières, etc. en fonction de la vie des enfants, de l'exercice d'une activité professionnelle, d'un projet personnel de vie, d'un environnement préférentiel, de l'existence de liens et de contacts à maintenir.

Ainsi,
- sur la région choisie, sera-t-elle en zone touristique ou éloignée ? (vente aux touristes, gîte rural) 
- sur telle propriété à vendre, sera-t-elle isolée, ou proche du voisinage (copains pour les enfants) 
- sur la proximité de la ville, en serons-nous éloignés ou proches (présence d'écoles) 
-  y a t-il des sources de travail (travail salarié pour tel ou tel métier) 
- sera-t-elle installée en zone boisée ou dans les champs, être proche de l'eau, etc.
- Les premiers co-fondateurs auront aussi a faire le choix et la mise en place d'une activité rémunératrice (de subsistance) pour la communauté .... et cela en fonction de leurs goûts et compétences
- De plus, Les premières personnes qui auront à vivre ensemble auront à choisir une organisation pratique, un partage de tâches, des activités rémunératrices, etc.

Les personnes qui viendront après, par choix, se seront privé de cet engagement et de cette participation. Elles n'auront plus leur mot à dire pour ce qui a été décidé alors qu'elles n'étaient pas encore là

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