Il nous faut des vivants.

Le monde est une immense misère sexuelle, une absence de plaisir, de joie, de bonheur. Il nous faut des vivants. Il n’y a plus de temps à perdre.

Si tu crois que tu es tenté par la vie, tenté de devenir plus vivant, crois-y, crois dans cette vie que tu sens en toi, et communique-là, de n’importe quelle manière, celle que tu choisiras sera la bonne, elle sera la tienne.

Ne perds pas ton temps dans les structures de la société si tu as la force de t’en dégager. Le changement ne viendra pas de cette misère planétaire. Il viendra d’une énergie venue d’ailleurs.

Ne perds pas ton temps dans les thérapies, les groupes, les groupes qui te demandent de te purifier, de te donner, de te perdre, de t’essouffler, de te dépasser, de devenir phallique. Tout cela, c’est de la douleur. Ils prétendent te purifier par la souffrance, et voudront te faire croire que plus tu endures, plus tu te sentiras vivre. C’est faux. Ne te sacrifie plus, vis pour toi, pars de toi, de ton ressenti, de ton plaisir, de  ton orgasme.

Si tu as la chance de ne pas être trop démoli dans ta sexualité, et que la relation t’est restée possible, laisse-toi tenter par ceux et celles qui viendront vers toi, et communique-leur ton plaisir de vivre. Ton dynamisme grandira au contact de ceux et celles avec qui tu jouiras.

Dis-toi pourtant que ce ne sera pas facile d’apprendre les voies du plaisir et de la joie orgasmiques à des organismes qui ont été violés, violentés, agressés. Mais adresse-toi à ce qui reste en eux et en elles de soif d’amour, répond à cette soif, tente-les, amène-les à goûter à la tendresse.

Et alors, plus nous seront nombreux à être tentateurs et tentatrices d’amour, plus nos liens et notre communication se consolideront. On se reconnaîtra par nos regards profonds de douceur, brillants de désir, quels que soient nos ages, notre sexe, notre race, nos origines sociales.

Et si tu manques de vie, si tu sens que tu as besoin d’aide, sors de chez toi, ne reste pas enfermé, cesse de te plaindre et de pleurer, de fumer, de boire, de te droguer. Va trouver un vivant ou une vivante, ça se reconnaît, ça se découvre à l’allure. Dis-lui que tu as besoin de leur amour, non pour t’accrocher, pour te coller, pour trouver une sécurité, mais pour découvrir l’amour, le plaisir sexuel, l’orgasme, la liberté de vivre.

On devient vivant, non par des idées, des idéaux, des théories, des efforts, des gourous, ou des mysticismes, mais par la vie qu’on doit sentir en soi. La crise bioénergétique de l’amour sexuel donne la perception du processus vital d’où tout procède.

C’est après avoir fait l’amour qu’on refait le monde, qu’on apprend à le défaire d’abord, puis à le refaire ensuite.

Il faut se retrouver nu pour réinventer la vie en société et sa vie à soi.

Ce texte a été écrit il y a longtemps par  mon coach en thérapie et en chemin de la vie. 
Qu’il en soit ici remercié. Il m'a demandé de ne pas être nommé. 

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